Vous avez tiré les cartes et rien ne vient ? Pas de panique, cela arrive à tout le monde, quel que soit le niveau de pratique. Il y a même de grandes chances que votre tirage finisse par se révéler particulièrement intéressant, comme un coffre difficile à ouvrir renferme un plus grand trésor. Voici la liste des raisons pour lesquelles vos cartes semblent rester muettes, avec la clef pour les ouvrir.

Vous avez très peur de vous tromper, en produisant une interprétation « fausse » ou « incorrecte ».

Le Tarot n’est pas un outil de bon élève : aucun professeur ne peut vous corriger, car personne ne saura mieux que vous si la réponse des cartes vous parle ou pas. Un livre peut vous proposer une piste d’interprétation pour vous inspirer, mais jamais vous imposer sa vérité. Vous avez posé une question sur votre vie, c’est votre tirage, c’est donc en vous qu’est la vérité ; d’ailleurs, aucun auteur de livre n’aura pu prévoir votre question, votre situation et votre histoire personnelle, éléments tous inédits.

Si vous sentez que la réponse de vos cartes fait sens, alors c’est que votre interprétation est juste. Cela, vous pouvez en être certain. En contrepartie, si votre interprétation ne vous parle pas (même si vous l’avez tirée d’un bon livre !), c’est qu’elle n’est pas encore juste pour vous ; essayez alors de la tourner autrement, pour voir si cela vous aide à comprendre autre chose.

Exemple : Pour l’emplacement « Ce qui me pose problème », je tire l’Empereur. L’Empereur peut représenter un cadre, un patron, comme par exemple celui qui me donne un travail stable. Aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir un travail stable, et je m’entends bien avec mon patron, cela ne me pose pas du tout de problème dans ma vie ; l’interprétation « patron » ne me parle donc pas, parce que je ne vois pas de quoi cela pourrait me parler quand je demande mon problème.

Essayons autre chose ? L’Empereur peut aussi parler d’autorité, de figure paternelle (père et patron ont en commun d’imposer des règles). Mon patron ne me pose pas de problème, mais qu’en est-il de l’autorité mon père ? C’est vrai que je l’ai toujours vécue de façon assez écrasante. En y réfléchissant, je me rends compte que j’ai gardé l’habitude de me braquer lorsqu’un homme formule sa demande d’une façon qui me rappelle mon père (heureusement que mon patron n’agit pas comme cela). Si le Tarot me dit que c’est un problème, peut-être que ce réflexe qui me vient du passé m’a conduite à rater certaines opportunités. Cette seconde interprétation fonctionne mieux, car elle me fait prendre conscience de quelque chose qui était resté caché jusqu’ici. Aussi, cette interprétation n’aurait pas convenu à une personne dont l’enfance aurait été différente de la mienne.

Vous avez oublié vos emplacements (et/ou votre question)

On ne le répétera jamais assez, pour obtenir des réponses précises, seule la rigueur peut vous aider. Seulement, les cartes sont difficiles ; il arrive donc très souvent que, tout concentré que l’on est à essayer de se rappeler de leurs significations, on ait complètement oublié l’emplacement auquel on les a posées. Une erreur courante chez les débutants est d’ailleurs de lire toutes les cartes en conseil, indépendamment de l’emplacement. Mais si le tirage comportait une partie “À ne surtout pas faire”, cela change quand même beaucoup la donne !

Si vous n’avez pas noté votre emplacement et que vous avez tout oublié, ce n’est plus la peine d’essayer : vous ne pourrez plus lire votre tirage. Mieux vaut en faire un nouveau (cette fois en écrivant ce que vous faites). Sinon, reprenez vos cartes une par une pour décoder leur rébus :

Cet emplacement représente [………….]. Cette carte signifie […………]. Cela veut dire que le [emplacement] est [signification].

Par exemple : Sur l’emplacement « Notre relation », Sandrine tire « La roue de Fortune ». Elle écrit alors :

Cet emplacement représente notre relation. Cette carte signifie qu’il y a des hauts et des bas. Cela veut dire que notre relation est faite de hauts et de bas.

Voici un exemple de tirage interprété à l’aide de ces guides :

Moi : 4 de Deniers. 2. Lui : 5 de Deniers. 3. Conseil pour moi : le 6 de Deniers. 4. Issue : 10 de Coupes.

  1. Cet emplacement me représente. Cette carte signifie garder pour soi. Cela veut dire que je garde des choses pour moi.
  2. Cet emplacement le représente. Cette carte signifie le manque. Cela veut dire qu’il manque de quelque chose.
  3. Cet emplacement représente le conseil pour moi. Cette carte signifie donner avec générosité. Cela veut dire qu’il m’est conseillé de donner avec plus de générosité.
  4. Cet emplacement représente l’issue. Cette carte signifie être heureux ensemble. Cela signifie que l’issue est d’être heureux ensemble.

Vous avez utilisé un tirage inapproprié, comme un tirage général pour une question de choix, ou un tirage très compliqué pour une question simple.

Par exemple : « Deux possibilités s’offrent à moi : déménager à Lyon ou à Strasbourg. Laquelle dois-je choisir ? »

Tirage en croix (avec un jeu complet de type Rider-Waite ; la synthèse est tirée au hasard comme les autres cartes) :

  1. Situation réelle : 10 de Deniers. Tu as une famille où les générations s’entraident, c’est-à-dire que tu subviens aux besoins de tes enfants.
  2. Les obstacles : Valet de Deniers. Si tu déménages, c’est parce que tu découvres un tout nouveau poste ; cette position d’apprenti n’est pas la plus stable pour le moment, sachant que tu as une famille à nourrir sur le long terme.
  3. Les aides : 4 de Coupes. Les deux opportunités t’ont été proposées sans que tu demandes rien, c’est donc que les deux employeurs sont vraiment intéressés par ton profil, ce qui est très positif.
  4. Issue de la situation : Valet d’Épées. Tu vas te trouver dans une position de pure découverte : un nouveau travail, dans un nouveau domaine, dans une nouvelle ville. Cela tombe bien, car cela prouve que tu auras la bonne attitude pour surmonter l’obstacle indiqué par le Valet de Deniers, la nouveauté du poste.
  5. Synthèse et réponse à la question : 8 de Bâtons. La réponse va arriver très vite, au point de te donner l’impression que tu n’auras pas eu le temps de bien te préparer à l’idée de déménager.

 

Il est très difficile de dégager ici un positionnement clair entre Lyon et Strasbourg, parce que le tirage en croix n’est pas un tirage de choix. Dans ce cas précis, il porte sur la façon dont la personne vivra son déménagement, et peut au grand maximum lui donner un indice pour choisir elle-même (peut-être, à cause du 10 de Deniers, la ville la plus proche du reste de sa famille ; il conviendra donc de lui demander où habitent ses parents). Mais la réponse attendue (Lyon ou Strasbourg) ne peut pas apparaître clairement dans un tirage où aucun emplacement n’est prévu pour représenter chaque branche de l’alternative. Un tirage plus approprié aurait été le suivant :

  1. Ce dont j’ai besoin
  2. Ce que peut m’apporter Lyon
  3. Ce que peut m’apporter Strasbourg
  4. Conseil pour bien choisir.

 

Exemple d’interprétation :

  1. Ce dont j’ai besoin : l’Étoile. Tu souhaites te trouver à ta juste place, celle qui correspond à ta nature profonde, celle où tu pourras te laisser aller en toute simplicité et authenticité, sans jamais jouer de rôle, en ne te consacrant qu’à ce qui coule de source pour toi ; bref, il te faut t’installer dans ton lieu naturel, celui qui correspond le mieux à ta personnalité lorsque tu es sincère.
  2. Ce que peut m’apporter Lyon : la Reine de Deniers. Practicité, bonne gestion, capacité à se créer un environnement confortable. Le poste proposé est sans doute un poste de manager ou de gestionnaire.
  3. Ce que peut m’apporter Strasbourg : le Roi de Deniers. Capacité à faire fructifier un capital, à générer de l’argent, réussite et talent financier. Le poste proposé est sans doute un poste de dirigeant ou de directeur financier, en tout cas beaucoup plus axé sur la rentabilité que le précédent.

Ces deux cartes sont positives, très proches, mais quand même différentes. Le Roi est plus fort que la Reine, mais cela ne suffit pas pour trancher, parce qu’il ne suffit pas de savoir ce qui est objectivement meilleur : il vaut mieux faire le lien avec ce qui sera bon pour la personne particulière à qui s’adresse le tirage, en fonction de ses besoins à elle. Nous n’avons donc plus qu’à relier ces deux cartes à la première, et à la dernière.

  1. Conseil pour bien choisir : 5 de Deniers, manquer (d’argent). À première vue surprenant, ce conseil est le seul à pouvoir aider la personne à se montrer fidèle à son être authentique, défini par la toute première carte. L’Étoile la montrait sereine dans sa nudité. Bien que les deux postes proposés aient tous deux l’air bien payés, seul le second tourne tout entier autour de la rentabilité. Ce n’est pas parce qu’il est plus lucratif d’être dirigeant que cette position correspondra à la nature de la personne, qui semble ici davantage intéressée par la vie bonne que par son compte en banque. Si le conseil est de se priver de l’argent, c’est bien que la nature profonde de la personne n’est pas juste la motivation financière (on aurait tiré une carte de Deniers en première position si c’était le cas). Le Tarot lui conseille de renoncer au plus gros salaire, au profit de la position la plus sincère, dans laquelle elle se sentira personnellement plus épanouie. Le bon choix est donc Lyon.

 

Vous risquez de rencontrer le même type de difficulté si vous utilisez un tirage très approfondi et faisant appel aux notions d’inconscient, de problématiques, d’ambivalences (comme la Croix celtique) alors que votre question est simple et n’appelle pas de travail en profondeur (comme par exemple, « est-ce une bonne idée d’acheter cette voiture »). Un tirage prévu pour un travail psychologique complexe amènera votre Tarot à ne vous parler que de vous et du travail que vous avez à faire sur vous ; vous risquez donc de vous sentir perdu, parce que vous vous attendiez une réponse sur l’objet de votre question.

 

Vous cherchez juste un oui ou un non, alors que le jeu essaie de vous expliquer que c’est plus compliqué.

Le Tarot est un outil nuancé. Il permet d’observer une situation par tous les angles, justement pour ne pas en rater un aspect important. Il est aussi beaucoup plus complexe qu’une pièce qui ne peut tomber que sur pile ou face. Surtout, il est vraiment très rare qu’une situation de vie se laisse réduire à un « tout noir » ou « tout blanc » !

Par conséquent, les cartes auront souvent tendance à recadrer les choses, en vous disant « Si on réfléchit plus profondément, on se rend compte que ce n’est pas vraiment cela le problème… que si tu poses cette question, c’est pour une raison plus profonde… qu’il vaudrait mieux s’y prendre autrement… ». Ce message nuancé sera difficile à décrypter si vous partez avec l’idée que les cartes ne vous répondront que par oui ou par non, surtout si vous en avez tiré plus d’une.

Exemple : « Thierry s’intéresse-t-il à moi ? »

Tirage : 1. Lui 2. Moi 3. Issue

  1. Lui : la Force. Thierry est une personne franche et authentique, capable avant tout de bien exprimer « ce qu’il a dans les tripes ».
  2. Moi : le Jugement. Je réponds à l’appel ; ou alors, quand je me présente pour faire résonner mon appel, on m’entend et on réagit. En d’autres termes : je dis ce que je suis, on m’entend et on me répond.
  3. Issue : le Chariot. Avancer dans un attelage tiré par deux forces contradictoires.

Le tirage a beau avoir été effectué avec le jeu complet, il ne contient aucune Coupe (notamment, pas le 2 de Coupes que l’on espérait en issue). Le Jugement aurait été mieux placé en issue (il aurait alors représenté la réunion de deux âmes sœurs), malheureusement il est tombé ailleurs. On est tenté de lire le Chariot en termes de « victoire, avancée triomphante » pour faire plaisir à la consultante, et pour contourner le fait de n’avoir sorti ni le Monde ni l’Étoile en conclusion de tirage. Mais c’est oublier un peu trop facilement la moitié de cet arcane, dont toute la partie inférieure représente tiraillements et difficultés ; il serait donc intéressant de chercher ce qu’elle peut nous apporter de plus.

La Force exprime ce qu’elle ressent profondément, et le Jugement claironne pour se faire entendre. Les deux personnes ont donc une chose en commun : elles passent leur temps à parler (d’elles-mêmes) avec la plus grande sincérité. La consultante aime bien Thierry parce qu’il lui fait penser à elle, et Thierry risque bien d’être séduit à son tour pour exactement la même raison, puisque le Jugement montre la consultante capable de se faire reconnaître. En la voyant, Thierry se dit : « Quelle personne formidable ! Elle est exactement comme moi (elle parle d’elle comme je parle de moi). L’accord est parfait ! ».

Chaque personne regardant l’autre dans les yeux pour n’y voir que son reflet, cela donnera une relation où l’on avance ensemble, mais sans s’écouter: chacun tire l’attelage de son côté à lui sans s’embarrasser de ce que veut l’autre. Au final, ça avance, cahin-caha. Thierry peut bien s’intéresser à la consultante, mais quant à savoir si cette relation est souhaitable pour elle dans l’état actuel des choses, c’est tout autre chose. Il serait donc bon d’approfondir le travail plutôt que de s’arrêter là, car mieux écouter l’autre dans sa différence permettrait à ces deux personnes d’obtenir une relation infiniment plus épanouissante pour chacun. Il n’est pas possible de réduire cette situation, dans sa complexité humaine, à un simple « oui (la relation est bonne) » ou « non (la relation est mauvaise) », par contre il est toujours possible d’avancer vers plus d’épanouissement.

 

Vous vous attendez à trouver votre réponse sans la chercher.

On ne le dira jamais assez : le Tarot n’est qu’un outil. Il n’a pas à vous dire quoi faire ni quoi penser ; ce n’est pas une divinité extérieure mais un miroir. Nos cartes sont un outil de réflexion, qui aide à réfléchir en fournissant un cadre et des pistes pour faciliter le travail d’introspection. Faciliter un travail, ce n’est pas nous en dispenser, et on ne peut attendre d’un outil qu’il produise à la place de l’artisan ! La cartomancienne qui pousse un grand cri en n’ayant jeté qu’un coup d’œil au tirage, ça n’existe que dans les films : ne cherchez pas à vous mesurer à ce modèle irréaliste.

Le Tarot est un outil symbolique, et un symbole, cela s’interprète. Vous n’obtiendrez donc pas votre message tant que vous n’aurez pas fait votre travail d’interprétation, carte après carte. Reprenez votre tirage tout en douceur, en commençant par la première carte ; cherchez-lui des significations en la retournant sous tous les angles, jusqu’à trouver quelque chose qui vous parle ; passez ensuite à la suivante, puis à celle d’après, jusqu’à avoir fait le tour du tirage de façon posée et méthodique. Pour chaque carte, essayez plusieurs interprétations, en ne vous arrêtant que lorsque vous tombez sur quelque chose qui vous parle, à vous. Résumez ensuite tout ce que vous avez dit sur chacune des cartes : ce résumé, c’est la réponse à votre question.

 

Vous avez déjà décidé de ce que vous souhaitez entendre, et vous n’arrivez pas à le lire dans des cartes… qui disent tout autre chose.

La question : « Ma relation avec mon partenaire ». Les emplacements : 1. Moi 2. Lui 3. Mon besoin 4. Son besoin 5. Issue (vers où va la relation).

Exemple d’interprétation incomplète :

Moi : 9 d’Épées. Pas du tout ! Je suis quelqu’un de très détendu, de très ouvert !

Lui : 8 d’Épées. Mais non ! Il est à l’écoute, il fait attention aux autres !

Mon besoin : 4 de Deniers. N’importe quoi, je ne suis pas radine !

Son besoin : 3 de Deniers. Ah, enfin une carte raisonnable ! Oui, il a besoin de construire, donc de construire avec moi.

Issue : Reine d’Épées. Mais qu’est-ce qu’elle vient faire dans un tirage de couple ?? Bon, elle est intelligente, donc cela doit vouloir dire que l’issue est bonne, donc c’est très bien, je n’ai rien à faire.

En y réfléchissant, je me dis que plus de la moitié des cartes sont fausses, et qu’au final ça ne m’apporte rien de plus que ce que je savais déjà. J’ai perdu mon temps.

 

Pour bien interpréter un tel tirage, il est nécessaire de jouer le jeu, c’est-à-dire d’accepter et d’assumer les cartes qui sortent, même et surtout lorsqu’elles nous déplaisent. Le Tarot est aussi un outil de remise en question, qui va souvent exiger de la souplesse. Voici un exemple de lecture différente, avec les mêmes cartes :

Le 9 d’Épées représente l’anxiété de la consultante. D’ailleurs, si elle a été si prompte à rejeter cette carte, c’est peut-être qu’elle craint particulièrement d’être jugée, croyant nécessaire de projeter une image « détendue » pour être acceptée par autrui.

Le 8 d’Épées du partenaire peut représenter des principes rigides, sur lesquels il se fonde pour juger de ce qui l’entoure. On comprend alors que la consultante redouble d’effort pour paraître sereine, puisqu’elle craint d’être jugée par lui. C’est très anxiogène, alors que le 4 de Deniers montre qu’elle a besoin de s’accrocher à quelque chose de sûr, d’un socle solide qui l’aiderait à rebâtir sa confiance.

Ce besoin de socle semble partagé par son partenaire : son besoin à lui est de « construire ensemble quelque chose de concret » (3 de Deniers). Peut-être que son anxiété à lui s’emballe dans les moments où il se retrouve seul face à son mental ; quand il est avec autrui et dans le monde matériel, par contre, tout est plus simple.

L’issue de la Reine d’Épées est en effet positive, mais elle va demander du travail. Les cartes précédentes nous ont montré que séparément, chacun des deux partenaires s’angoisse, ce qui rend l’homme rigide, au point d’amener la femme à dissimuler à tout prix ses craintes pour ne pas lui déplaire. Mais elle ne veut pas mentir à l’homme qu’elle aime ; elle s’arrange donc pour se cacher à elle-même son anxiété, afin de ne pas se sentir coupable. La Reine d’Épées lui demande d’adopter au contraire une vision brutalement lucide : accepter cette anxiété qu’elle ne voulait pas reconnaître, et jouer cartes sur table avec son partenaire, en lui disant cette vérité que le Tarot lui met sous les yeux. Cela permettra à son partenaire de se sentir moins isolé, donc de moins se réfugier dans les principes, et d’assouvir son besoin de collaboration concrète (par opposition à la sauvegarde d’apparences mensongères). Ce sera aussi pour lui l’occasion de montrer à sa compagne qu’elle peut compter sur son écoute et son aide, donc de lui fournir le cadre sécurisant dont elle a besoin. Au final, ce tirage demande un effort difficile, mais qui permettra aux deux partenaires de devenir plus forts ensemble ; c’est un résultat utile.

 

Vous attendez du Tarot qu’il résolve le problème à votre place

Le Tarot est un outil de conseil. Si on est face à une difficulté, c’est qu’on a quelque chose à faire pour la surmonter. Vos cartes vous aideront à identifier clairement votre problème, ce qui est toujours utile pour pouvoir le résoudre, mais il n’empêche qu’une fois votre tirage terminé, vous aurez toujours ce travail à faire… N’attendez donc pas de vos cartes qu’elles résolvent votre problème à votre place, cela vous frustrerait et vous entraverait dans votre lecture.

Un bon médecin doit nous fournir le bon diagnostic et nous expliquer le traitement qui y correspond. On ne sort pas de son cabinet guéri, mais muni du savoir nécessaire pour se guérir soi-même : le médecin n’avalera pas le médicament à notre place…

 

Vous avez eu votre réponse, mais vous continuez quand même à tirer (pour être « sûr »… ou pour vous redonner une chance d’obtenir la réponse que vous espériez).

Il n’y a qu’une seule règle en tarot : le temps du tirage, on considère que les cartes sont justes, c’est-à-dire qu’elles répondent à ce qu’on leur a demandé. Si vous refaites un tirage en ignorant leur réponse, c’est que vous ne jouez pas le jeu.

Dommage, car c’est ce dont le tarot a besoin pour fonctionner, comme tous les jeux ! Qui voudrait jouer à la belote avec un partenaire qui ne cesse d’ignorer les règles ? Aussi, si vous demandiez conseil à un ami cher, oseriez-vous lui répéter votre question sans cesse, jusqu’à obtenir ce que vous avez envie d’entendre ? Pourriez-vous lui en vouloir de jeter l’éponge pour vous dire enfin « OK, OK, c’est bon, tu as raison » ? Mieux vaut accepter la première réponse, quitte à y revenir plus tard, pour prendre le temps d’en tirer ce qui peut nous être utile.

 

Vous ne regardez pas vos cartes, parce que vous faites plus confiance aux livres écrits par quelqu’un d’autre qu’à votre ressenti

Si votre premier réflexe est de quitter votre tirage pour aller chercher dans les livres, vous courez le risque de ne pas vous écouter. Le problème, c’est qu’aucun livre n’aura jamais pu prévoir votre situation ou vos réactions, car vous êtes une personne unique. Les livres sont là pour vous inspirer, mais pas pour penser à votre place ; d’ailleurs, si votre interprétation est contredite par vos livres, mais qu’elle vous parle, et qu’elle vous semble vous apprendre quelque chose d’important, ce ne sont pas les livres qui ont raison, c’est vous. Commencez par regarder vos cartes et vous demander, le plus simplement possible, si vous les aimez bien ou pas, ce que le personnage vous paraît faire sur la carte, si cela vous paraît bien ou pas, à vous. Si vous observez vos cartes une par une en vous interrogeant à chaque fois, vous verrez votre tirage construire au fur et à mesure une réponse qui ne vous appartient qu’à vous, et qui est donc la plus juste pour vous. Si vous n’y arrivez toujours pas, vous pouvez feuilleter un livre pour y picorer ce qui vous paraît pertinent pour vous ; mais souvenez-vous que comme le Tarot est un outil subjectif, il n’y a jamais de “bonne” ou de “mauvaise” réponse, seulement un prétexte pour voir ce qui vous parle ou pas.

 

Pratiquer le Tarot, c’est prendre l’habitude d’écouter son intuition, et vous y arriverez d’autant plus aisément que vous vous débarrasserez du réflexe de douter de ce que vous ressentez : votre carte vous parle, ou pas, et ce sentiment est toujours juste.