Beaucoup de tirages, dont l’incontournable Croix Celtique, comportent une carte placée en travers pour représenter l’obstacle sur le chemin du consultant. Comment on la lit ? Comme si elle était à l’envers ? D’ailleurs est-elle à l’envers ou pas, si notre jeu est dans les deux sens ? Ces questionnements peuvent faire hésiter, voici une tentative de clarification.
On utilise une carte en travers pour représenter ce qui nous fait obstacle, ce qui nous entrave, ce qui nous bloque, c’est-à-dire ce qui nous pose problème.
Cet emplacement est très utile pour identifier clairement, vous l’avez compris, le problème. C’est la seconde carte de la Croix celtique, parce qu’il est intéressant de comprendre ce qui entrave en général notre consultant, donc souvent son chemin principal de développement ; la carte en travers fournit aussi un emplacement bien pratique pour un tirage sur mesure. Par exemple, le fameux tirage « C’est quoi son problème », où le personnage est représenté par une carte barrée par son problème, avant que l’on ne tire d’autres cartes pour représenter une solution ; ou encore, un tirage spécifiquement orienté « business », qui pourrait être par exemple : 1) attitude du patron / 2) son problème / 3 à 6) SWOT.
On sait que toute carte à l’envers représente une idée qui « ne marche pas », parce qu’on la retient ou que quelque chose l’empêche de s’exprimer ; lire un tirage avec les cartes dans les deux sens ne nous fait donc pas peur, mais problème, la carte en travers est à l’horizontale. Doit-on donc considérer qu’elle est à l’envers quoi qu’il arrive, parce que de toute façon un problème est quelque chose qui ne peut pas marcher ?
Je pense qu’on peut faire encore plus simple en ne considérant rien d’autre que l’idée qu’elle contient, et en se disant c’est un problème. Par exemple, si la première carte se voit recouvrir par un 7 de Deniers en travers, l’attente est un problème (le consultant n’en peut plus d’attendre). Si c’est l’Empereur qui vient en travers, alors les règles, la structure, le cadre, c’est un problème : voilà quelqu’un qui n’arrive pas à se plier aux règles et à faire les choses dont on lui dit qu’ « il faut les faire et c’est comme ça », parce que l’autorité est pour lui un problème. Avec un 6 de Deniers, la générosité est un problème : soit le consultant est embêté parce qu’on lui demande tout le temps de partager ce qu’il a gagné, soit (demandez-lui) c’est la générosité de quelqu’un d’autre qui pose problème, au sens où on lui avait promis quelque chose qu’on ne lui a jamais donné.
N’oublions pas de bien relier les deux cartes, de manière à ce que cela fasse sens à chaque fois que nous interprétons. Par exemple si un Chariot (avancer, partir à la conquête d’une direction précise, avec les difficultés que cela implique) se retrouve barré par ce 6 de Deniers, alors le consultant peut avoir le projet de se lancer dans une direction parfaitement claire, mais manque de fonds pour appuyer son avancée, parce qu’il n’a pas reçu les investissements promis. C’est le fait de parler d' »investissement » plutôt que de « cadeau » en général qui permet de relier le 6 à cette idée d’être parti bille en tête comme un Chariot que les Deniers font davantage créateur d’entreprise que conquérant d’un amour.
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