Ce qui nous intéresse ici, c’est d’utiliser le Tarot au maximum, c’est-à-dire d’en tirer ce qui nous est le plus utile, maintenant, concrètement. C’est pour cela qu’en consultation, on ne fait pas le tour des domaines traditionnels (amour, santé, travail, argent…) ; au contraire, on se concentre sur une seule question, la principale. Explication.

Les consultations de Tarot en tête-à-tête se passent en général de la façon suivante :

  1. On discute de ce qui a amené le consultant à venir interroger le Tarot. Le but est d’arriver ensemble à une formulation précise de la question sur laquelle on va travailler, et c’est la question qui lance le tirage. Cette étape n’est absolument pas obligatoire, mais elle donne une direction et une intentionnalité au tirage qui le rend d’autant plus percutant que la formulation sera juste et intéressante.
  2. On pose les cartes sur la table, puis on en explique la signification pour que le consultant puisse voir leur rapport avec sa question. On élabore ensuite une interprétation, qu’on soumet au consultant avant de synthétiser et de dégager la réponse à la question.

(Le “consultant”, c’est celui qui consulte les cartes, donc celui qui vient au Tarot avec sa question).

croix celtique rider waiteCeux qui sont passés par là peuvent en témoigner : le Tarot va donner à la fois l’explication de la situation (par exemple : pourquoi je bloque sur telle chose) et la manière de s’en sortir au mieux. Pour comprendre comment cela peut se faire dans le même mouvement, on peut aller voir la page sur les renversements.

Un tirage ne se contente pas de nous aider à mieux comprendre la situation. Quand on sait ce qui ne va pas, on sait ce qu’il y a à faire : on a donc du travail. Le tirage éclaire, mais surtout, il motive pour prendre sa situation à bras-le-corps afin d’agir dessus – et c’est cela le plus utile.

On comprend donc pourquoi la séance se concentre sur une question, la plus fondamentale, pour l’éclairer au maximum et en tirer un travail précis. De même, lorsqu’on tire les cartes pour soi, il vaut mieux ne poser qu’une question à la fois si on veut en tirer le maximum d’utilité. Les cartes sont conçues pour fournir un enseignement ou un conseil ; or, un conseil, ça s’applique (de toute façon, on ne viendrait pas perdre son temps à réfléchir sur des solutions si on n’avait pas l’intention d’agir pour changer les choses). Si on faisait suivre notre tirage par d’autres questions secondaires, plus petites, cela amènerait des conseils supplémentaires, d’autres choses à faire, et cela diluerait l’enseignement reçu dans le premier tirage. De crainte de perdre toute sa force, il vaut mieux ne pas passer à autre chose lorsqu’on a obtenu la solution à un problème fondamental. Avec d’autres réponses sur d’autres questions, d’autres conseils et d’autres enseignements, le consultant risque de se retrouver submergé ; dispersé, il n’aura plus assez d’énergie pour se concentrer à la solution de son problème principal.

Tarot de Buffy (eh oui).

Tarot de Buffy (eh oui).

Donc, si un tirage nous aide par exemple à définir notre propre dynamique et nous indique comment la libérer, il n’est pas particulièrement utile de demander ce qu’il en est dans un autre domaine. D’autant plus que la solution aux questions secondaires est contenue dans la première question. Si mon esprit est occupé par une grande angoisse, ou que je suis pris dans une situation contradictoire, je ne suis pas disponible dans l’immédiat pour une relation amoureuse ; je dois d’abord me sortir de cette contradiction. La résolution d’un blocage fondamental doit naturellement permettre aux autres domaines de notre vie de s’épanouir librement.

 

C’est toute la différence entre le tarot dit “psychologique” et la consultation de voyance : on ne vient pas pour obtenir des informations neutres, mais pour trouver des réponses immédiatement applicables et changer les choses. C’est le début d’un travail, et il faut aider le consultant à se lancer avec un maximum d’efficacité. Originellement, le Tarot a été pensé pour nous montrer comment obtenir plus de liberté ; on comprend donc qu’il nous incite à agir. Ce n’est pas facile, mais c’est là qu’il fonctionne avec toute sa puissance.