Petit tour d’horizon de l’histoire de l’art, pour mieux comprendre l’évolution de la perception et de l’utilisation du tarot au fil des périodes. Deuxième partie : lorsque l’ésotérisme se dévoile, l’image du tarot change entièrement. Du passe-temps méprisé à la création d’outils de magie pratique. Cet article est la transcription de ma chronique dans le podcast Le Magicien.

La première partie de l’article est ici.

Une nouvelle époque : quand apparaît la lecture du tarot

Les choses amusantes commencent à se passer vers le milieu du dix-huitième siècle. A cette époque commencent à apparaître des représentations dans l’art de la lecture de cartes comme occupation sociale. C’est vraiment toujours la même chose, toujours le même type de tableau, vraiment, un poncif : la vieille gitane et la jeune riche impressionnable. Voici par exemple une gravure de Louis Halbon : la Crédulité sans réflexion, 1770.

Une jeune femme bien habillée et visiblement très bête est en train de se faire enfumer par une vieille dame qui lit des cartes à jouer dans un gourbi… c’est très kitsch, le message est très clair. Le sujet est très courant à l’époque, et de nombreux graveurs s’y essaient. Néanmoins, ce sont des représentations de l’utilisation des cartes, pas de ce qu’il y a dans les cartes ; de plus, ce sont toujours des cartes à jouer normales, pas des tarots.

 

Le moment où l’on commence à parler du tarot comme autre chose qu’un jeu de cartes, quelque chose que l’on puisse lire, c’est à la toute fin du dix-huitième siècle, avec le philosophe Antoine Court de Gébelin, et le cartomancien Jean Baptiste Aillette. Le tarot n’a toujours pas d’impact sur l’art, par contre le contexte artistique va avoir un impact sur le tarot.

Il faut savoir qu’une grande mode bat son plein en Europe à ce moment : l’orientalisme. L’Égypte, et les pays arabes en général, sont perçus comme exotiques et inconnus, donc fascinants pour leur potentiel fantasmatique. On réduit donc leur codes culturels en clichés, pour créer toute une ligne d’œuvres d’art orientalisante, avec des houris qui font la danse du ventre, des schéhérazades peu vêtues, des chameaux, etc. Tout ce qui est oriental est donc extrêmement sexy, mystérieux, un peu magique (les particularités culturelles réelles sont ignorées au profit de ce qui peut faire rêver l’Européen).

La conséquence de cette fascination intéresse directement les amateurs de tarot… Quand, à la fin du siècle, Court de Gébelin présente sa légende selon lequel le tarot n’est en fait pas du tout un jeu de cartes normal pour prolétaires, mais le réceptacle d’une magie étrange et inconnue, c’est évident qu’il devait le faire venir d’Égypte, puisque l’Égypte est synonyme exact à cette époque de bizarre, inconnu, mystérieux, ancien, magique. C’est donc à partir de là qu’on commence à raconter que le tarot tire ses origines de l’ancienne Égypte, et que la légende continue à se colporter aujourd’hui alors qu’elle ne fait pas sens historiquement.

Un autre point important dans le contexte historique, c’est qu’à ce moment-là la plupart des personnalités un peu influentes font partie de loges franc-maçonnes. Ces loges maçonniques sont des groupes où l’on utilise le travail symbolique pour échanger, réfléchir, se développer. Il y a des loges qui partent complètement dans l’idée selon laquelle l’ancienne Égypte est vraiment importante en spiritualité et ésotérisme, et qui créent des rituels « aux couleurs » de cette Égypte fantasmée. Court de Gébelin est lui aussi franc maçon, donc il va commencer à diffuser ses théories dans ce contexte. Néanmoins, je n’ai trouvé qu’une seule référence de tableau où il y ait censément l’air d’y avoir une marque d’influence du tarot, et encore, c’est une hypothèse qui ne me convainc pas trop. C’est un tableau d’Hubert Robert, un des peintres principaux du dix-huitième siècle. Ses tableaux se trouvent au Louvre en grand nombre, ce sont beaucoup de ruines, d’obélisques et de jardins. Le tableau s’appelle l’Accident et date de la toute fin du siècle ; on y voit en arrière-plan une pyramide, pour le côté sagesse ancienne, et devant, un ouvrier est en train de tomber du haut d’une tour en construction.

D’après le Musée de la carte à jouer, Robert avait forcément connaissance des théories de Court de Gébelin parce qu’ils étaient dans la même loge (les Neuf Sœurs) ; aussi, la façon dont l’ouvrier tombe rappelle fortement la Maison-Dieu des tarots de type Marseille, donc pour eux c’est une probable influence. Moi, je ne trouve pas que ce soit une preuve flagrante, ça pourrait être juste la représentation de quelqu’un qui tombe, parce qu’on a le droit de tomber en dehors du tarot, mais pourquoi pas, d’accord,  il y a l’Égypte derrière, mais bon… cela me paraît un peu léger pour affirmer un lien avec le tarot.

Donc là, on doit encore se contenter de voir les parallélismes. Au dix-huitième siècle se solidifie vraiment l’idée selon laquelle l’Égypte, c’est sexy et mystérieux. On voit les conséquences de cette idée dans l’art, avec les styles orientalisants qui se multiplient énormément. On les voit aussi dans la façon dont on se met à considérer le tarot, puisqu’on ne le prend plus comme jeu de cartes normal mais comme un Livre de savoir occulte. C’est pour cela les tarots de cette époque intègrent des modifications qui vont dans ce sens-là, comme le « grand Etteilla ou tarot égyptien », et plus tard le tarot de Wirth, avec les petits sphinx sur le chariot et les figures égyptiennes de la Roue de Fortune, par exemple. Tout cela, dans un souci de marketing. Mais on n’a toujours pas d’art qui parle du tarot : cela ne se fait juste pas. La position se modifie à la fin du dix-neuvième siècle.

Un changement radical : le travail sur l’inconscient

Les occultistes

Les franc-maçons du dix-neuvième siècle étaient plutôt dans la mystique numérologique, des travaux de correspondance ; pour caricaturer, en matière de tarot, ils étaient davantage dans la réflexion que dans l’action. La bascule se situe plutôt autour de l’époque de l’invention de la psychanalyse. Au tout début du vingtième siècle, Freud participe à la diffusion de l’idée de l’inconscient et du travail sur celui-ci. Parallèlement à cela, l’essor de l’occultisme continue et se développe autour du rituel puis de l’action directe sur les niveaux de conscience, d’abord avec les transes spirites, puis avec les écoles de magie invocatoire qui utilisent le symbole dans des rituels ayant pour but de programmer l’inconscient en utilisant son langage.

C’est à ce moment-là qu’on commence à faire le lien entre le tarot et un travail direct sur l’inconscient, donc qu’apparaissent des productions artistiques qui ont pour but un travail sur l’inconscient. De vrais artistes se mettent donc à réaliser des tarots, dans le but d’augmenter la puissance de cet outil comme outil de travail avec l’inconscient, en y ajoutant des symboles, des couleurs, tous choisis dans ce but explicite. Et si cela prend bien parmi les artistes à ce moment, c’est parce que « créer son tarot » était une étape explicite pour l’avancement dans la Golden Dawn, l’ordre magique anglais le plus connu en matière d’occultisme. Il y a bien sûr le tarot Thoth de Crowley dessiné par la peintre symboliste Frida Harris. Elle avait étudié les écrits de Crowley, mais aussi beaucoup l’anthroposophie de Steiner ; elle prit des cours de géométrie en y attachant des correspondances avec ce qu’elle avait pu trouver dans ces enseignements spirituels. Et encore une fois, on doit vraiment beaucoup à la femme derrière la production d’un des trois jeux majeurs dans les traditions d’aujourd’hui : Crowley était parti pour faire un jeu normal, mais c’est elle qui l’a encouragé à exploiter ses propres idées au maximum, sans quoi on n’aurait pas eu de jeu aussi complexe et puissant.

D’autres artistes occultistes vont réaliser à leur tour leur propre jeu, comme Austin Osman Spare, par exemple, dont le style de dessin se caractérise par le grotesque, avec des figures très sexuelles, souvent monstrueuses. Son tarot est intéressant : il a 79 cartes – les 78 normales et une pour représenter le consultant – ; ses lames contiennent un mélange de dessins et de mots-clés ; ses cartes mineures se renvoient les unes aux autres parce qu’elles contiennent de petits croquis qui commencent sur l’une et se finissent sur l’autre, ce qui crée des liens et donne une grande dynamique à tout le jeu. Il y a en ce moment un projet Kickstarter pour le republier.

Clairement, ces productions ne se font pas du tout dans le respect d’un jeu qui serait ancien et qui devrait rester intouché. Il s’agit vraiment de se l’approprier pour un travail personnel. Mais ces jeux-là restent cantonnés dans le domaine du travail ésotérique. Ils ne rentrent pas au musée, parce que cet art n’est pas du tout fait pour cela, il est plutôt de l’ordre du travail intime de l’artiste. C’est plus tard que les surréalistes vont continuer dans la même ligne, sauf qu’eux vont réussir enfin à faire entrer un peu de tarot au musée.

 

Les surréalistes

Nous arrivons au vingtième siècle : imaginons-nous les années 30, le groupe d’André Breton. Ce sont des gens qui travaillent dans une optique de liberté radicale, avec l’idée de se débarrasser des carcans oppressifs de la raison et de la conscience pour laisser l’inconscient s’exprimer librement. Ils adorent le jeu, comme les jeux d’écriture, les cadavres exquis qu’ils font en groupe, avec l’idée que s’appuyer sur le hasard va produire des textes intéressants, comme l’écriture automatique où ils cherchent une expression totalement désinhibée de l’inconscient. Ils travaillent aussi beaucoup sur le rêve et les coïncidences ; ils finissent par faire le lien entre les images du tarot et les gravures des livres d’alchimie, qui stimulent l’imagination en parlant d’un moment figuré d’une quête dans les zones obscures de la psyché. On est dans la recherche sur l’inconscient, il y a du hasard, donc là, ça leur parle ; pour eux, la divination est clairement une voie d’accès à ces parties inconnues de nous-même.

Le peintre Victor Brauner va énormément utiliser le tarot pour cela (voir l’épisode de Contes des Arcanes d’Isabelle Nadolny qui lui est consacré). Le résultat : on a un très beau tableau de lui qui s’appelle le Surréaliste, et qui est un autoportrait sous les traits du Bateleur. Cette fois, il est absolument clair que c’est une reprise de l’arcane. Le bateleur porte le signe de l’infini sur la tête, il a aussi un aleph dans les cheveux, la lettre hébraïque attribuée à l’arcane ; sa table est une sorte de mouche-chat sur laquelle sont posés l’épée, le denier et la coupe. Lui tient son bâton en l’air comme une baguette magique ; il regarde devant lui, l’air un peu vague, comme perdu dans son propre rêve. Les arcanes ont fait leur entrée dans un art majeur.

Pour revenir au chef de file des surréalistes : André Breton s’est beaucoup intéressé à l’astrologie et au tarot, il a écrit Arcane XVII, texte poétique qui raconte l’importance des correspondances dans son histoire d’amour avec une femme assimilée au symbole de toute vie, et qui travaille avec les correspondances avec l’étoile et les lettres hébraïques qu’il y fait correspondre. Avec les autres surréalistes, il a aussi produit un jeu de cartes, le jeu de Marseille, mais ce n’est pas du tout un tarot (c’est un jeu de cartes normal, et pour le titre, c’est juste qu’ils étaient à Marseille à ce moment-là). Les éléments sont modifiés, et les honneurs sont remplacés par des personnages importants pour le surréalisme comme Lautréamont, Baudelaire, etc ; toutes les cartes sont dessinées par des membres du groupe, Victor Brauner, Max Ernst, André Masson, etc.

Le peintre Roberto Matta, qui avait produit les illustrations d’Arcane XVII pour Breton, a aussi produit une série de gravures intitulés L’âme du tarot de Thélème, très abstraites, avec un mouvement d’éclaboussures très fort. On note aussi Leonora Carrington, amante de Max Ernst et amie d’André Breton – tous ces gens se connaissent, Jodorowsky a d’ailleurs mis en scène une pièce de théâtre qu’elle a écrite et qui s’appelle Pénélope. Le style de Carrington se caractérise par l’onirisme et l’humour noir. Féministe, environnementaliste, elle était moins intéressée par l’idée sur laquelle travaillaient les autres surréalistes du freudisme comme porte d’accès à l’inconscient ; ce qui l’intéressait elle, c’était l’idée d’autres mondes, la magie, et la transformation. Elle a donc créé son propre jeu, qui est superbe. Pour elle, la création artistique s’assimilait vraiment à une sorte de magie pratique, qui pouvait transformer le monde et les gens. Elle concevait son tarot à elle non pas comme un support de divination, mais comme un modèle de l’univers, et elle y a ajouté des interprétations très personnelles à la structure traditionnelle (Voir ici tout un article dans le Guardian). Cliquez sur les images ci-dessous pour les voir en plus grand.

Parmi les artistes surréalistes, Salvador Dali a rejoint les rangs de ceux qui ont créé leur propre jeu. Il avait reçu la commande d’un jeu de tarot pour un film de James Bond, Vivre et laisser mourir. Finalement, cela ne s’est pas fait (c’est un autre jeu qui apparaît dans le film), mais Dali était inspiré et il a quand même mené le projet jusqu’au bout. C’est un tarot dans lequel il s’est fortement immergé ; comme Brauner, il apparaît sous les traits du magicien / bateleur, et sa femme Gala est l’impératrice. C’est un jeu créé à partir de collages d’œuvres d’art classiques mélangées aux siennes, et il est très conforme à la structure du Rider-Waite – c’était mieux pour créer des mineures illustrées. Le deck est resté introuvable pendant des dizaines d’années, il est maintenant réédité chez Taschen.

Dali a aussi produit un triptyque, la Trilogie de l’Amour ; son Prince de l’Amour y est un surprenant Pendu à l’endroit.

Dali : Trilogie de l’amour

Ce sont ces gens-là qui commencent à faire entrer le tarot dans les arts « de musée », en plus de la production de jeux quand ils prennent le temps de le faire. Le surréalisme est donc est le premier contexte dans lequel le tarot se retrouve vraiment exploité comme support d’art, à cause de sa nature de pont entre le conscient et l’inconscient – et aussi parce qu’il est exploité par des gens connus, qui ont une légitimité dans le monde de l’art.

 

Après les surréalistes : l’art féminin, outsider

Après le surréalisme, le tarot quitte à nouveau les feux de la rampe, pour ne réapparaître que chez une artiste complètement « outsider », féministe, provocante, qui se moquait bien de ce qui « se faisait », et faisait tendre tout son art vers l’idée de guérison, d’elle-même et de la société : Niki de St Phalle. Née dans l’aristocratie, elle subit une série d’épreuves absolument épouvantables alors qu’elle est enfant et au début de sa vie adulte, jusqu’à se faire interner et subir une cure à mon avis tout aussi épouvantable en hôpital psychiatrique. Là, elle découvre l’art et sa faculté de guérison ; elle dira plus tard que sa carrière artistique est née à ce moment-là. Tout au long de sa vie, sa production est très diverse, les cartes de tarot y font des apparitions joyeuses et constantes ; son style est rond, enfantin, coloré, joyeux, dans une sorte d’explosion de couleurs rigolotes qui sont là pour forcer la blessure à se transformer en joie plutôt qu’en haine. Le point culminant de sa carrière, c’est la production du monumental Jardin des Tarots en Toscane. Niki de St Phalle lève elle-même des millions de dollars pour pouvoir financer cette construction, parce qu’elle refusait qu’un homme ait son mot à dire sur le projet qu’elle caressait depuis des décennies. Le Jardin des Tarots est une suite d’immenses sculptures qui correspondent aux arcanes ; c’est un lieu où l’on peut déambuler et se laisser imprégner par la joie qui s’en dégage.

Le but explicite de ce projet, c’était d’abord la guérison de Niki elle-même, à travers un travail qui la réconcilierait avec elle-même et panserait les blessures laissées par les épreuves qu’elle avait traversée, et ensuite la guérison de tout le monde, puisque chacun pourrait ensuite entrer dans ce jardin pour profiter lui-même de son action. Donc là, on a une création intéressante, surtout qu’elle vient toucher à cette facette du tarot comme outil d’un travail de guérison personnelle. Néanmoins, on est toujours dans un art provocant, qui se moque bien de ce qui « se fait », et qui va volontairement à rebrousse-poil de ce qu’on peut qualifier de « sérieux », parce que le but de St Phalle, comme celui des surréalistes, c’est la liberté absolue.

Dernièrement, c’est une autre femme qui apporté une création tarologique intéressante. Maria Grazia Chiuri est la première femme à avoir jamais été à la tête de la création des collections haute couture féminines de chez Dior. C’est une femme influente, et elle fait partie de ceux qui pensent que le tarot n’est pas intéressant dans son côté prédictif, mais que son véritable pouvoir se trouve dans le fait de nous aider à mieux nous comprendre. Elle a donc créé sa collection printemps-été 2021 autour du Tarot, du Visconti-Sforza plus précisément, ce tarot de la Renaissance dont je vous parlais dans la partie précédente. Les photos de la collection montrent des mannequins dans des robes dont les couleurs feutrées rappellent celles des anciens tarots, photographiées devant un fond doré qui reproduit celui des cartes, avec les poinçonnages géométriques caractéristiques des tarots de la Renaissance. La collection est présentée dans un court métrage intitulé le Château du tarot, visible sur YouTube.

Dans le film, une jeune fille va voir une tireuse de carte, qui lui demande ce qu’elle veut savoir ; la jeune fille répond : « qui suis-je ? ». Elle fait ensuite tout un voyage onirique dans lequel elle rencontrera différentes arcanes, représentant toutes différentes parties d’elles, jusqu’à arriver à une réconciliation entre son masculin et son féminin, dans une scène où elle échange un baiser avec son double, la même jeune femme avec une coupe brune et courte (alors que l’héroïne a de longs cheveux roses). On est donc dans la quête initiatique avec un soupçon de queer ; mais on n’est clairement plus dans l’art outsider, c’est un moment où l’establishment s’approprie la marge. Mais en même temps, cette collection a été créée pendant le moment très particulier du confinement, qui a rendu très compliqué tout le travail de production artistique. Le choix du tarot reflète peut-être un moment où la population se retrouvait dans une introspection pas toujours choisie ? On verra si la production future continue à refléter la montée en popularité des cartes comme support d’introspection depuis ces moments-là.

 

Aujourd’hui, la créativité s’exprime surtout dans la production de tarots en général. Donc on ne parle pas d’un art qui parlerait de tarot, mais bien de tarots créés par des artistes de plus en plus nombreux et différents, avec des decks de plus en plus inventifs et inclusifs. Ce qui me paraît cohérent, parce qu’il serait plutôt contradictoire d’utiliser ces cartes comme prétexte à parler du « qui suis-je », dans sa singularité, pour exclure d’emblée ceux qui seraient perçus comme « non-conformes ». Je publierai ici bientôt une seconde partie, sur le tarot en littérature ; vous pouvez déjà l’écouter au format audio sur le Magicien. N’hésitez pas à essayer le tarot de Marseille-Waite, inspiré d’enluminures médiévales authentiques pour faire se rencontrer le style des anciens maîtres et la lecture moderne. Vous pouvez retrouver ma chronique chaque mois sur le Magicien ; si vous souhaitez soutenir ce travail, vous pouvez partager et commenter les épisodes où bon vous semble.