D’habitude, on demande au Tarot d’être notre guide personnel en examinant des situations ponctuelles, mais n’oublions pas qu’Eliphas Lévi le définit d’abord comme une « machine philosophique ». Allons donc jusque-là, servons-nous en comme machine à philosopher ! Voici un petit tirage pour répondre à une question… importante : pourquoi, où qu’on regarde, les gens semblent-ils s’évertuer à rester dans les ennuis ?
Cela fait des années que je suis mal dans mon travail et je continue d’y aller tous les matins la boule au ventre ; pourquoi ? Je me torture à attendre le retour d’un partenaire qui n’est visiblement pas si intéressé que ça, je vais en chercher un autre alors que ma vie semblait stable, je me laisse maltraiter, pourquoi ? Le coach s’étonne de voir des personnes qui viennent pour ne pas changer, on ne résout pas ses propres problèmes, bref, on fait tous n’importe quoi, et il serait bon de savoir au moins un peu ce qu’il se passe.
Les emplacements seront les suivants :
- Pourquoi nous nous évertuons à rester dans des situations toutes pourries
- Pourquoi nous ne suivons pas les conseils
- Peut-on y faire quelque chose, ou est-ce inévitablement lié à la nature humaine ?
- Qu’est-ce que nous n’avons pas compris ?
1. Pourquoi nous restons dans des situations toutes pourries : le 7 de Deniers attend que ça se passe, l’œil fixé sur le matériel. Il est tellement difficile de porter le poids de la responsabilité que nous préférons encore que la vie décide pour nous. On reste alors dans des situations intenables jusqu’à ce que la souffrance finisse par nous faire craquer, qu’on se fasse virer par les autres, ou qu’une catastrophe quelconque nous force à tout réorganiser.
2. Pourquoi nous ne suivons pas les conseils : As de Deniers – parce que nous avons besoin de concret, pas de paroles. Aucun discours ne nous affecte comme la réalité, nous n’arrivons à nous rendre compte des choses que lorsqu’elles nous arrivent : « savoir » et « faire l’épreuve » sont deux choses très différentes. Que celui qui n’a jamais soigneusement ignoré les conseils de ses amis au moment de s’engager dans une relation toxique, pour revenir vers eux tout penaud après la catastrophe, nous jette la première pierre.
3. Peut-on faire quelque chose à tout cela ou est-ce juste la nature humaine : 3 de Bâtons (heureusement, parce que si on avait sorti un 10 d’Épées on était mal) – partir à la conquête de nouveaux horizons. Le propre de l’expérience, c’est qu’elle va toujours nous surprendre, aller à l’encontre des histoires que nous nous racontons. Le monde, c’est l’ensemble de mes représentations, disait Schopy ; élargir ses horizons, c’est forcer sa pensée à évoluer, donc l’empêcher de rester dans les ornières des schémas répétitifs. Au contraire, si nous restons toujours dans le même environnement, nous ferons toujours fonctionner les mêmes représentations, ce qui nous fera persévérer dans les ennuis.
4. Qu’est-ce que nous n’avons pas compris : le Roi d’Épées agit pour ordonner, pour forcer les choses à être comme elles doivent être et comme il les a décidées. Visiblement, nous n’avons pas encore compris que l’on peut agir sur ses pensées pour les ordonner, les clarifier, les redresser. (Voilà quelque chose de difficile à comprendre, mais on a demandé au Tarot ce qu’on ne comprenait pas…).
Je révise un peu en cette fin d’année, en surfant sur ton site, comme j’aime à le faire régulièrement, et je réagis aujourd’hui comme en 2018 à « Schopy » ! J’avais totalement oublié que je l’avais déjà écrit, ce commentaire !
« Schopy », arf !