Coup de tonnerre dans le monde du Tarot, et je pèse mes mots. Pour la première fois en français, un roman classique, culte, fantastique, spirituel et passionnant, écrit par un romancier précurseur, poète et connaisseur de l’occulte. C’est un incontournable, le plus beau livre qui ait jamais été écrit sur le tarot, et en plus, c’est une aventure fantastique qui plonge dans la magie avec le savoir d’un initié. Une addition absolument nécessaire à votre bibliothèque !

Il n’existe en tout et pour tout que deux grands textes classiques en littérature dont le tarot soit le sujet principal. Le premier, vous le savez peut-être, c’est le Château des Destins Croisés d’Italo Calvino, texte de littérature expérimentale (Oulipo) focalisé sur les croisements de matrices narratives. Vous avez compris de par ces derniers mots que ce n’est pas une lecture de plage ; c’est surtout un texte qui ne sert à pas grand’chose d’autre qu’à démontrer qu’on peut croiser des matrices narratives.
Le second, c’est un roman de 1932 que personne ne connaît chez nous parce qu’il n’était pas traduit. C’est un véritable thriller fantastique, qui mélange action à couper le souffle et intenses morceaux de bravoure où le lecteur fait l’expérience des multiples niveaux de conscience des différents personnages. Son titre original : The Greater Trumps, par Charles Walter Stansby Williams, écrivain britannique.
C’est donc le seul vrai roman classique à avoir le tarot comme sujet principal. Il n’y en a pas d’autre. Vous aimez la littérature fantastique ? Et votre petite sorcière intérieure palpite devant le vrai ésotérisme, le sérieux, le solide ? Alors votre bibliothèque ne peut littéralement pas s’en passer. Plus incontournable, il n’y a pas.


Charles Williams, qui c’est ?
- Un membre de la Golden Dawn initié par Arthur Waite lui-même. Autant vous dire que ses livres ont une facette spirituelle plutôt puissante.
- Mais surtout : J.R.R. Tolkien, vous connaissez ? Et C.S. Lewis, l’auteur de Narnia ? ça vous dit quelque chose ? Williams, c’est le troisième. Ces trois amis travaillaient ensemble, au sein du groupe les Inklings, à l’université d’Oxford, leurs oeuvres ont énormément en commun, et Williams les a fortement influencés sur des points majeurs (par exemple, détruire un objet de pouvoir trop puissant en le lançant dans un volcan, c’est Williams qui a mis ça en premier dans un roman).
Si Williams est resté inconnu alors que les deux autres ont eu le succès qu’on leur sait, c’est d’une part parce qu’il était nul en communication, d’autre part parce qu’à sa mort, son exécuteur testamentaire était encore plus nul que lui. On enfonce le clou : il est mort deux jours après l’Armistice, donc les journaux avaient autre chose à faire qu’à publier des articles sur lui, ce qui aurait remis ses livres sur le devant de la scène. Et on termine de verrouiller le cercueil : sa veuve a interdit la publication de ses papiers personnels après sa mort. Williams a donc été trois fois oublié, tandis que Tolkien et Lewis entraient dans la légende. Ses ouvrages sont donc restés confidentiels malgré un talent extraordinaire de précurseur. Aussi, le tarot, à l’époque, ça n’intéressait personne (à part la Golden Dawn).
Personne ne s’était donc attelé à traduire ce magnifique roman en français. D’autant plus que c’est un texte extrêmement bien écrit, mais aussi plein d’allusions qu’il faut rendre de façon correcte, donc qui demande au traducteur 1/ vraiment énormément de travail pour rendre avec fidélité les nuances du texte d’origine 2/ de vraies connaissances en ésotérisme 3/ et pas mal en littérature anglaise aussi.
Donc je l’ai traduit, et puisque j’y étais, j’ai ajouté une préface et des notes de bas de page pour m’assurer que toutes les allusions soient accessibles.
Le but : ressusciter un chef d’œuvre oublié, enfin offrir au public francophone un texte jusqu’ici réservé à ceux qui parlent un anglais parfait, et surtout faire revenir en librairie ce roman magnifique, à la fois passionnant et plein d’un savoir ésotérique… qui pourrait bien vous changer personnellement.
Les Arcanes Souverains ne sont pas des cartes ordinaires. C’est le Tarot originel, la source de tous les autres et le seul à détenir un véritable pouvoir occulte. Étrangement connecté au rythme et aux énergies du monde, ce jeu peut prédire les événements, mais aussi les causer. Son destin est lié à un ensemble de figurines d’or en perpétuel mouvement, reflet miniature des forces archétypales de l’univers. Qui réunira cartes et figurines détiendra le pouvoir absolu sur le ciel et sur terre. Lothaire Coningsby, le fonctionnaire sans imagination qui a hérité de ces cartes ignore tout de leur immense pouvoir. Mais son futur beau-fils, Henry Lee, issu d’une longue lignée d’initiés, les reconnaît et, dès lors, les convoite… car il sait qu’elles sont capables de déchaîner des puissances fantastiques et incontrôlables.
Après beaucoup de péripéties, j’ai eu la chance de trouver un éditeur de littérature qui accepte de publier un livre qui parle de tarot : oui, en général l’un et l’autre s’excluent. Mais Terre de Brume rassemble dans ses collections de magnifiques incontournables de la littérature fantastique un peu occulte, comme Algernon Blackwood, Arthur Machen… des chefs d’œuvre de précurseurs comme William Hope Hodgson, Henry Rider Haggard, H.P. Lovecraft… : tous les noms dont je vous avais déjà parlé dans mes épisodes sur la Golden Dawn, sur le podcast Le Magicien, et qui devraient faire se rouler par terre tout amateur de fantastique ayant un peu de goût. Williams y avait donc entièrement sa place.
Les Maîtres des Arcanes de Charles Williams, traduction, préface et notes par moi-même, sort donc le 27 mars prochain chez Terre de Brume, dans la merveilleuse collection Terres Fantastiques. Champagne.
J’avais créé un fond d’écran spécialement pour ce livre (je vous l’avais partagé il y a… deux ans déjà). Depuis le début du projet, je l’ai adopté en écran d’accueil pour mon ordinateur, et il me donne de la joie à chaque démarrage. L’éditeur l’a suffisamment aimé pour l’ajouter à la couverture, ce qui m’a fait très plaisir, comme j’avais pris l’habitude d’associer cette image au travail sur le texte pendant tout ce temps. Le voici en téléchargement libre : il vous suffit d’ouvrir l’image et de l’enregistrer. Il rend aussi pas mal en fond d’écran de téléphone.
Les Maîtres des Arcanes, c'est mon projet de cœur, le grand ouvrage secret sur lequel je travaille depuis deux ans ; je n'avais pu vous montrer que l'image de la "Tempête des arcanes" qui s'est finalement retrouvée en couverture, mais je peux enfin vous le dévoiler, en espérant que le roman de Williams vous emportera autant que moi. C'est un moment très fort et émouvant pour moi.
J'ai bien l'intention de continuer à vous donner le meilleur autour de notre jeu préféré, mais vous vous doutez bien que des projets de haute volée comme celui-là sont une immense prise de risque. Si vous en voulez d'autres comme ça (et moi j'en ai bien envie), c'est uniquement votre soutien qui le rendra possible. J'ai mené ce long projet parce que je trouvais impossible qu'un auteur si talentueux ait été oublié, par une suite de circonstances malheureuses n'ayant rien à voir avec son talent de précurseur. Je ne touche quasiment rien sur le livre en tant que traducteur (et en plus faire relire la traduction m'a coûté pas mal d'argent), c'est vraiment un projet personnel qui me tient à cœur. Aujourd’hui, ce roman sort pour la première fois en français, et c'est à vous de le (re)faire connaître, en l'achetant, en en parlant autour de vous, et en donnant votre avis. Ensemble, rendons à Williams la place qu’il mérite aux côtés de Tolkien et Lewis. C'est le moment de réparer une injustice littéraire !
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